Sur invitation de Safeshops, un label de qualité belge pour les boutiques en ligne, nous avons visité aujourd’hui (le 16 octobre 2018) le centre de tri bpost ‘Bruxelles X’. Avec ses 80 000 m² de surface, c’est le plus grand centre de tri du Benelux et le deuxième plus grand d’Europe. Pendant la période de fin d’année 2017, bpost a traité pas moins de 250 000 colis par jour dans ses trois centres de tri : Bruxelles X, Anvers X et Gand X.
Pour la période de fin d’année 2018, ils prévoient de doubler le volume et sont prêts à traiter environ 500 000 colis par jour. Cela représente plus de 20 000 colis par heure, environ 350 par minute, soit un incroyable 5,75 colis par seconde ! Suffisamment impressionnant, mais comment bpost parvient-elle à gérer de tels volumes ? Nous le verrons au cours de notre visite de Bruxelles X.
Courrier
Nous commençons notre visite guidée par le mécanisme de tri du courrier. Plusieurs machines de tri gigantesques assurent que les lettres sont immédiatement triées par tournée. Ainsi, le facteur n’a plus besoin de faire de travail manuel et peut partir directement en tournée. Nous voyons aussi le département Masspost où ils trient les prospectus de sociétés comme Colruyt et Makro et les préparent pour la distribution. Anecdote intéressante : pour trier automatiquement les prospectus de Colruyt, bpost a investi plusieurs millions dans une machine de tri sur mesure en raison de la taille inhabituelle des prospectus, la société Colruyt ayant insisté pour ne pas déroger à ce format plus grand. La soi-disant ‘Mixed Sorting Machine (MSM)’ peut trier automatiquement différents formats de courrier jusqu’au numéro de maison. Cette machine était une première mondiale lors de son utilisation en 2017.

Colis
Après une longue série de machines de tri du courrier, nous arrivons enfin à ce pour quoi nous sommes venus : la zone des colis. Dans ce bâtiment, se trouvent deux machines identiques, immenses, de 450 mètres de long et environ 5 mètres de haut. Par différents points d’entrée, presque tous les colis bpost nationaux sont envoyés sur ces bandes transporteuses. Selon notre guide, les deux autres centres de tri de Gand et Anvers fonctionnent actuellement à très faible capacité. Pendant la période de fin d’année, les trois centres de tri fonctionneront à pleine capacité. Les deux machines que nous allons voir peuvent traiter ensemble environ 300 000 colis par jour.
Après une courte marche, nous arrivons devant la machine gigantesque. Il est frappant de constater combien peu d’intervention manuelle est nécessaire sur la machine elle-même. À Bruxelles X, environ 1 500 personnes travaillent (administratifs et dans les entrepôts, courrier et colis confondus). Nous nous arrêtons aux différents moments d’entrée où les colis sont intégrés au système.
La machine de tri accepte différents types d’entrée :
- Entrée manuelle
- Entrée en vrac via des containers roulants ou des palettes
- Entrée via des bandes transporteuses mobiles directement depuis le camion
Peu après l’entrée d’un colis dans le processus, celui-ci subit un scan à 360 degrés pour enregistrer le code-barres. Les dimensions et le poids du colis sont également enregistrés pour un tri ultérieur dans le processus.
Rapidement, nous réalisons combien il est crucial de bien emballer vos colis et de les protéger contre les chocs, les coups et les chutes, peu importe la méthode d’entrée. Pas tant en raison du contact humain, mais à cause du processus entièrement automatisé. Le trajet moyen d’un colis à Bruxelles X couvre environ 1 km sur la bande transporteuse. Sachant que la machine fait environ 5 à 6 mètres de haut, vous pouvez imaginer qu’il faut parfois surmonter des différences de hauteur. Un autocollant « fragile » ne servira pas à grand-chose. Selon le responsable des ventes de bpost national, une méthode d’expédition spéciale pour les produits véritablement fragiles sera introduite l’année prochaine – à suivre.
La machine fonctionne avec deux classes de poids : tous les colis jusqu’à 5 kg sont triés et tombent immédiatement dans le bon container, les colis entre 5 kg et 20 kg suivent un autre parcours et tombent dans les mains des ouvriers (via un système de glissière). Ces ouvriers effectuent ensuite un dernier contrôle et placent les colis dans le bon container. Pour les colis de plus de 20 kg, une méthode de tri plus manuelle est utilisée.
Pour les colis de plus de 31 kg, bpost collabore avec le groupe Dina. Ces colis sont livrés à domicile avec un petit camion ou une fourgonnette et sortent ainsi du réseau bpost.
Après une visite d’environ 45 minutes, qui est passée très vite, nous revenons à notre point de départ. Nous n’avons pas pu visiter l’intégralité du site, j’estime que nous avons vu environ la moitié, mais cela nous donne tout de même une bonne idée de la manière dont les choses fonctionnent dans un tel centre de tri.
Ce que nous avons appris ?
- Bien emballer vos colis
Nous le savions déjà, mais nous voulons insister à nouveau : emballez vos colis du mieux possible, surtout pour les produits fragiles. Une chute de 2 mètres n’est pas exceptionnelle sur la machine de tri automatique, et si les produits ne sont pas bien (suffisamment) protégés, vous avez un problème. Un autocollant « produits fragiles » ou « fragile » ne changera pas grand-chose, comme nous l’a chuchoté un employé de bpost.
- Nouveautés pour l’année prochaine
Le responsable des ventes nous a appris que bpost expérimente des méthodes efficaces pour distribuer de grands volumes de biens en 2019, de la même manière que les colis sont envoyés aujourd’hui. De plus, une méthode d’expédition « fragile » sera introduite pour les biens véritablement fragiles comme les bouteilles, les verres, etc.
- L’e-commerce continue de croître
Étant donné l’énorme investissement que bpost réalise et la capacité excédentaire actuelle, ils s’attendent à une croissance exponentielle de l’e-commerce en Belgique. Les volumes de leur service de colis vont doubler l’année prochaine.
- Les facteurs s’entraînent pour la route de Saint-Nicolas
Lorsque nous avons garé notre voiture sur le toit de Bruxelles X (oui, ils ont un très pratique parking sur le toit), nous avons vu que des leçons de conduite étaient en cours pour les facteurs. Serait-ce pour s’entraîner pour la route de Saint-Nicolas à venir ? 😉
Pour conclure, encore merci à Safeshops pour cette visite fascinante, et à la prochaine !
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